Fin du chapitre de Pointe-Claire – L’histoire de l’épicerie et de la murale

J’étais propriétaire de la nouvelle pharmacie du village de Pointe-Claire lorsque l’épicerie du village a fermé ses portes.

Après la Banque Nationale et la Caisse populaire qui avaient fait la même chose, cette fermeture affectait mes clients, tout particulièrement mes clients devenus plus vulnérables surtout s’ils n’avaient pas de voiture. Une de ces clientes, Mado, 89 ans, est celle qui m’a le plus touché. Je l’ai souvent vu en hiver, le dos courbé, aller faire son épicerie avec son petit chariot bravant la neige et le vent et c’est à elle à qui j’ai pensé lorsque j’ai décidé de me faire épicier, d’acheter l’épicerie, de la rénover et de faire peindre une murale par Marie-Chantal Lachance et Nathaly Lessard de Sautozieux (celles qui ont réalisé les magnifiques fresques de Québec).

Elles ont, elles aussi, dû braver le froid et les autres éléments (incluant certains humains bizarres!) pour compléter l’oeuvre à temps pour l’ouverture de l’épicerie. C’est Mado qui a coupé le ruban à l’inauguration de la murale et l’ouverture de l’épicerie.


La fresque représente les étapes marquantes des 300 ans d’histoire de Pointe-Claire. Bénie par Alain Roy, le curé du village, l’épicerie a donc ouvert ses portes en présence du maire et d’une centaine de citoyens au printemps 2012.


Claude Deschenes, à l’époque chroniqueur culturel à Radio-Canada, est venu y tourner un reportage et a ainsi pu découvrir un coin de Montréal qu’il ne connaissait pas et qu’il a pu faire connaître à des milliers d’autres.


Si vous passez par là, arrêtez-vous pour la regarder et jeter un coup d’oeil sur le bateau. C’est moi sur Bonita. Selon Peter Mc. Bride, ancien commodore du club de voile où est Bonita, il s’agit d’un clin d’oeil aux intrusions élizabethéennes de Shakespeare.

Je vous met au défi de me dire pourquoi!