Lundi, le 10 juillet, 06h31: C’est un départ! Qui nous amènera, Malika et moi, jusqu’à Rimouski au pays de Lili et Charles. Il pleuviotait mais comme le dit ce vieux proverbe suédois: « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais vêtements pour le temps qu’il fait. »

Quand on veille au grain (les deux variétés)

En partant ce matin, j’ai relu les mots de Bjorn Larson dans La sagesse de la mer: “La curiosité envers ce qui est différent et étranger semble rester bien dissimulée au fond de la plupart de ceux qui ne s’éloignent pas de leur port d’attache. Si l’on veut rencontrer des êtres humains, telle est du moins mon expérience et celle de beaucoup d’autres, il faut les chercher parmi ceux qui sont en route. Et parmi les exceptions, comme toujours.” Aux écluses de Saint-Lambert, Malika et moi avons fait la connaissance de Sandrine et Léa, les deux jeunes éclusières. Elle se sont prêtées au jeu de la question et vous verrez leur photo au fil du blogue.

Cette année, nous avons un lien pour suivre notre périple. Aujourd’hui nous jetterons l’ancre dans les îles de Sorel.

Devant le Federal Caribou qui est en route pour San Nicola en Argentine.

Nous sommes arrivés devant l’Île Plate juste avant qu’il fasse noir. Et comme à chaque année, nous avons mangé de la sauce de Georges pour le souper du premier soir. Nous avons parlé des scénarios du week-end. 1. On arrive à Tadoussac, on monte à l’Anse chercher Djé. 2. Djé nous rejoint à Tadoussac. 3. On va à Rimouski pis en revenant, on monte à l’Anse avec Laurent et Catherine. C’est là que Malika a commencé à parler d’ergonomie. C’est le signal qu’on est dû pour une bonne nuit de sommeil!

Mardi, le 11 juillet, 6h03

Au lever, la petite pluie fine a cessé. Le petit voilier qu’on a vu à notre arrivée est déjà parti et un pêcheur vient relever ses prises. Le vent qui était du nord-est hier a viré à l’ouest ce matin ce qui va être bon pour la traversée du lac St-Pierre.

L’Île Plate fait partie des cinquante trois îles de l’archipel deltaïque dans le lac St-Pierre. Comme le Saguenay, où nous nous dirigeons, elles ont été façonnées par le retrait de la mer de Champlain, il y a environ 12,000 années.

Quand Malika se lève, on se fait des crêpes aux bleuets!

À l’approche de Trois-Rivières

Nous sommes arrivés à Batiscan en fin d’après-midi avec le soleil qui finissait de sécher nos habits de pluie portés hier.

Photo: Malika

En préparant le souper devant Bessie, le bateau de Harry et Jane, nous avons vu l’orage se préparer au dessus de nous. Souper aux merguez, courgettes et patates préparés par la chef.

Mercredi, le 12 juillet

Départ pour Québec à 6h12.

Coup de soleil en vue…


Dans mon blogue de la remontée de 2022, j’écrivais: “Lili et moi avions été charmés par un bateau sans nom à la marina du bassin Louise. À notre arrivée avant-hier, et comme un cadeau, la marina nous a assigné le quai à côté du bateau sans nom. J’étais content. Bonita aussi!” Et ben cette année encore, on est à côté de French Connection.

On est arrivé à notre quai du bassin Louise à 3h00 pm. Après une visite chez Boulet Lemelin pour acheter une nouvelle batterie moteur et un pilote automatique, on fait l’épicerie, on mange pis on parle. Ou plutôt Malika me parle :). Pendant le souper, elle a lu la préface de Henri Dorion, cartographe dans le livre de Michel-Paul Côté et Jean-Léon Girard, “En suivant le Saint-Laurent”:

«À la fois lien, obstacle, rythme, richesse,

isolement, légende et poésie,

le «chemin qui marche»,

avec ses rives qui d’amont en aval

se touchent presque ou s’ignorent presque,

avec sa constellation d’îles

qui sont autant

de milieux géographiques originaux,

avec son corrtège de navires d’exploration,

de pêche, de guerre, de commerce, de voyageurs,

est, à la vérité, l’artère vitale de notre pays,

au point que l’on peut dire

que l’histoire et la vie du Québec

et même d’une bonne partie du Canada oriental,

c’est l’histoire et la vie du Saint-Laurent.»

Jeudi, le 13 juillet

On a des vents du sud-ouest de 15 à 25 noeuds. Ce qui serait bon pour se rendre à Cap-à l’Aigle aujourd’hui et ne pas faire d’escale à Berthier-sur-Mer. On jugera en route. Correction: le vent vient du nord-est, alors contre la marée, ça te fait des vagues courtes de 3 mètres de haut. On a donc décidé de s’arrêter à la marina de St-Laurent de l’île d’Orléans.

Salut Québec!

L’Île d’Orléans! La charmante église de St-Laurent, la chocolaterie de l’Île où nous avons rencontré Maélie et la confiturerie Tigidou où l’accueil d’Aurore, Anne-Sophie et Mathieu, nous a convaincu d’acheter un pot de confitures aux petites fraises et de siroter un latté. Dans leur jardin, il y a de la lavande, de la camomille, du thym citronné, des framboises et un petit champignon solitaire.

Demain, les vents doivent vraiment venir du sud-ouest et on partira au jusant pour voguer sur des vagues plus longues.

Crème glacée au chocolat blanc à l’érable.

Vendredi, le 14 juillet

04h50, on quitte St-Laurent de l’Île d’Orléans, direction Cap-à-l’Aigle. On annonce des vents du sud-ouest de 15 à 25 noeuds. La marée était haute à 4h15 où nous étions et nous sommes présentement sur un fleuve paisible. Qui n’a rien à voir avec le cheval fougueux d’hier.

Le premier béluga!

Samedi, le 15 juillet

Cap-à-l’Aigle, 06h00. Malika dort encore. Dehors, la pluie a commencé quelques minutes après quelques éclairs du côté de Kamouraska, de l’autre côté du fleuve. La traversée d’hier a été riche en enseignement. À chaque voyage sur le fleuve, on apprend à mieux le connaître. Il a tellement de personnalités qu’on a l’impression de changer de planète à chaque jour. Parfois ses eaux vertes et chaudes nous invitent à se baigner, d’autres fois ses vagues cassées, son eau devenue noire semblent nous dire de rentrer chez nous. Mais partout, on reste ému de sa beauté, de sa majesté. Et de sa grandeur. Les marées nous font parfois courir, d’autre fois on a l’impression de reculer tellement elles sont puissantes.

Bonita aime le fleuve. Elle le caresse de sa coque quand il est calme et elle le monte comme un cheval sauvage quand il se déchaîne. Cette photo que Guy, son ancien propriétaire, m’a envoyée, la montre dans le clapot de la petite rivière St-François.

clapot [klapo] nom masculin
ÉTYM. 1886 ◊ de clapoter
■ MAR. Succession de vagues courtes et irrégulières qui ne s’organisent pas en lames (à la différence de la houle).
© Le Petit Robert 2022

Et comme le disait Malika hier: “Les photos ne rendent pas justice à la grosseur des vagues. C’est tellement vrai. Le mot ne peut jamais traduire ce qu’on ressent quand on est sur le fleuve avec 30 noeuds de vent, ce qu’on entend, et ce qu’on y vit. Dans sa chanson “Les étrangers”, Léo Ferré a écrit: “Quand on s’fout à l’eau, faut savoir naviguer”. C’est d’autant plus vrai pour le fleuve avec tous ses défis. Je reste toujours surpris quand quelqu’un me dit qu’il part avec son voilier sur le fleuve, sans notion des courants et des marées et sans cartes en papier. C’est comme sortir dehors en hiver, à moins 40, en t-shirt et en godasse…

Après avoir relu ce paragraphe, je me rappelle cette phrase du livre de Keith Fisher,  A pipeline runs through it. « We have no language at our command by which to convey to the minds of our readers any adequate idea of the agitated state at the time we saw it. »

Durant ce voyage, j’ai une compagne formidable. Qui surmonte ses houles d’estomac et qui a un humour contagieux. Jeudi, quand elle a aperçu la marina de St-Laurent de l’Ile d’Orléans, elle m’a dit qu’elle a eu l’impression de voir un mirage. Ça brassait sur le fleuve! En entrant dans la marina, il y avait l’employé du traversier qui m’a lancé: “C’est pas la première fois que tu navigues! Je t’ai vu aller tantôt”. Aussitôt q’on a été à l’abri du vent, la couleur du visage de Malika est passé de blanc de cierge de Paques à rouge pomme. Elle s’est remise à parler et à rire, et à parler et à rire… 🙂 Quand on mangeait notre crème glacée et qu’on regardait le fleuve, elle me faisait la remarque que de la Terre, on a pas du tout idée de ce qui se passe vraiment sur l’eau. Les vagues semblent toutes petites. C’est comme avec les mots. Mais l’employé du traversier n’avait pas tout juste. Nous étions « deux » à naviguer. Et Malika est une équipière formidable!

Aujourd’hui, on annonce des vents du nord-ouest de 10 à 15 noeuds. Pas idéal pour rentrer à Tadoussac. Dans le livre En suivant le St-Laurent, les auteurs écrivent: “lorsque le vent du nord-ouest se lève avec force à l’entrée du Saguenay, vous avez le choix de retourner à Cacouna ou de vous diriger vers Grandes-Bergeronnes”. Nous resterons donc ici, pénards, en attendant Laurent et Catherine qui partent de Montréal pour nous rejoindre à Tadoussac et qui s’arrêteront nous faire un coucou dans notre refuge du Cap-à-l’Aigle.

Quand j’ai dit à Malika que j’avais avalé ma gomme Baloune.

Dimanche, le 16 juillet

Cornes de brume des navires, goélands, cormorans et un huard. Ce sont les sons de ce matin. À 06h00, le Saint-Laurent est calme et on sent que la pluie commencera bientôt. J’ai mis un peu de chauffage dans le bateau pour chasser l’humidité puis je suis allé m’asseoir sur un banc pour écrire.

Hier après-midi, nous avons dû faire appel à un mécano, M. Claveau, pour vérifier le moteur de l’annexe qui ne démarrait plus. Mauvaise essence… Nettoyage du carburateur et des artères et il ronronne maintenant comme un neuf. Nous avons aussi fait la connaissance de Will et Émilie qui arrivaient de Tadoussac sur leur magnifique Kathleen, un Mull 34 en bois lui aussi. C’est le coup de foudre mutuel pour nos bateaux.

L’amoureux de Malika, Jérémy (« Djé ») nous rejoint ici ce soir et nous partons demain matin à l’aube pour Tadoussac. « Inch Allah ».

Ce matin, j’ai reçu une très belle photo de nous sur le lac St-Pierre que Allan Wong a prise de nous quand nous nous sommes croisés. Le Bellum de Allan est notre voisin de quai à Montréal.

J’ai reçu cette réponse de Frank suite au message que je lui ai envoyé:

“C’est pas la joie” … “le moral dans les chaussettes”… Très heureux de ta pensée pour moi. J’imagine que tu as remarqué que cette année, les vents ont comme qui dirait, décidés de jouer à un autre jeu avec les marins… Le fleuve est “gris invisible”. Nouvelle couleur juste inventée pour ces brouillards et ces dépressions qui n’en finissent plus… Un peu comme moi… Je vois avec tes récits bloguistes que tu vie de beaux moments, merci de les partager. Le vent vient de tourner à l’ouest avec la pluie… à bientôt à Rimouski ☺️

Notre nouvel équipier est arrivé pour la suite du voyage. Bienvenue Jérémy!

Lundi, le 17 juillet

05h00, le St-Laurent a mis son manteau de brume. D’après la météo, la visibilité est à un mille et le brouillard se dissipera vers midi. Nous attendons la marée et nous devrions partir vers 06h30. Laurent et Catherine nous attendent à Tadoussac pour la traversée vers Rimouski. « C’est doux » dirait Catherine.

En contemplant le fleuve ce matin, je me suis redit dans ma tête les mots de Dominique Scali dans son livre « Les marins ne savent pas nager: « “Ils combattaient l’instabilité de l’existence par le refus de la terre ferme, se cloîtraient à bord pour éviter l’ivresse des possibilités, élisaient l’immensité du large pour fuir l’étroitesse du bercail, chassaient le vide du retour par l’excitation de la partance, le mal de vivre par le mal de mer, s’arrachaient à l’île bien-aimée comme on arrachait une balle au fond d’une plaie. Ils savaient rebrousser la houle, défaire leur chemin comme les mailles d’un tricot, souffrir pour atteindre la jouissance, se priver pour trouver l’abondance. Il fallait les protéger contre eux-mêmes, leur rappeler qu’ils ne trouveraient jamais cet endroit dans le monde qui faisait dire “voilà je suis arrivé au bout” puisque la Terre est ronde”. Quand Lili m’a envoyé ce passage, je l’ai mémorisé tellement il m’a soulevé.

Partis de Cap—à-l’Aigle
La route entre Cap-à-l’Aigle et Tadoussac. On surveille les cargos que Malika ne manque jamais de spotter! (photo Jérémy)

Durant notre voyage, Malika a reçu un message de sa mère, Anne, qui lui expliquait les lignes sur mon chandail breton. Saviez-vous qu’en 1858, la marine française a introduit comme uniforme un t-shirt à rayures bleues foncées et blanches afin de rendre leurs marins plus visibles dans les vagues? À l’origine, la chemise comportait 21 rayures, une pour chaque victoire de Napoléon. » J’ai eu le mien à Dinan en 2004. Avec le temps, le collait s’est effiloché, mais grâce à ma grande amie Suzanne et ses doigts de fée, il est redevenu comme un neuf.

Après six heures de brume, on aperçoit enfin l’hôtel Tadoussac.
Catherine et Laurent, notre comité d’accueil.
Notre arrivée à Tadoussac, capturée par Catherine.

La “Paye”, c’est partir à la voile après avoir manger à la roulotte Le Connaisseur de Tadoussac. 15 à 20 noeuds de vent dans le toupet!

(photo: Catherine)
Se baigner à la plage de Tadoussac avec son eau saumâtre, c’est le bonheur!

Mardi, le 18 juillet

05h46, sur la pointe de Tadoussac, il n’y a que moi, les échouries et un rorqual qui me surprend de son souffle.


En revenant sur le sentier, plusieurs affiches portent les mots d’auteurs qui aident à pousser la réflexion.

Nous avions décidé de partir avec la marée de 10h30 pour aller se baigner à l’Anse de Saint-Étienne, sur le Saguenay, à environ 10 milles nautiques de Tadoussac. Mais l’incertitude du temps en après-midi nous a convaincu, Catherine, Laurent et moi, de mettre les voiles et de partir plus tôt pour profiter du soleil.

Au passage, on voit la chute du caribou-qui-pisse.

(photo Jérémy)

L’anse de Saint-Étienne, c’est une petite merveille. Où il faut aller très loin avant d’avoir de l’eau jusqu’au genou. On a « beaché » (littéralement 🙂 ) Bonita et on est parti en zodiac, Malika, Jérémy et moi pendant que Laurent et Catherine ont fait un somme sur le bateau ancré.

La baignade est revigorante!

(vidéo: Jérémy)

Après les délicieuses sandwichs de Catherine, nous décidons de pousser jusqu’à l’Anse Saint-Jean avec un vent doux et chaud et le soleil qui est de retour.

Demain, nous décollons très tôt pour Rimouski. Et nous allons voir ma petite Lilou et Charles. J’ai tellement hâte!

Mercredi, le 19 juillet

05h45, nous quittons Tadoussac et Jérémy pour Rimouski! Jérémy, nous quitte ici mais avant de partir, il nous a envoyé cette vidéo de notre départ. Jérémy a été un équipier incroyable. Il a appris les rudiments en un rien de temps et s’est souvent exclamé devant la beauté de ce que nous voyions et le bonheur de faire partie de notre joyeuse épopée.

Nous sommes accompagnés par cinq autres voiliers pour la traversée. Le brouillard est dense mais le soleil a commencé à se poindre le bout du nez. La planète sur laquelle nous vivons est merveilleuse.

Avec Catherine à bord cette année, la qualité photo a monté de deux crans. Et cette vidéo rend bien ce dans quoi nous naviguons ce matin.

La traversée était douce avec le bateau qui surfait sur la vague longue du fleuve sur une bonne durée du trajet. Vers 11h00, toujours dans la brume, on s’est aperçu que le paquebot Oslo venait de décoller du côté sud et qu’il se dirigeait vers nous. Un appel sur la VHF nous a confirmé qu’il ne faisait que se déplacer pour se remettre à l’ancre.

Un message de la Garde côtière à 12h00 annonce un grain avec des vents de 20 noeuds montant à 40. On enroule le génois et on met nos impers. Chanceux, il nous a évité et c’est sur les deux rives du St-Laurent que ça a soufflé le plus fort. Lili, qui était dans les champs à ce moment là, a eu une pensée pour nous.

Après une traversée de 9 heures, on accoste à Rimouski!

Lili nous amène dans le merveilleux Saint-Valérien, sur l’érablière de Charles pour le souper et le dodo. Évidemment, nous avons droit au pain légendaire de Charles, à ses spare ribs et au feu de camp. Laurent nous pousse une toune avec sa guitare, puis lui et Catherine finissent la journée dans leur tente à côté de la maison. Malika, suit un peu plus tard puis Lili, Charles et moi restons autour du feu. J’ai la grande couverte noire de Gerbille pour me tenir au chaud. On parle jusqu’à 03h00 du matin, des arbres, de leurs feuilles, de l’eau, des étoiles et des rythmes. D’être ici, après une journée comme celle qu’on vient de vivre, avec Charles, Lili, Catherine, Laurent et Malika est un grand cadeau!

Gerbille!
La vie à terre! Malika me dit qu’elle rêve d’avoir un jour un endroit où elle pourra étendre son linge dehors.

La journée s’est poursuivie avec une baignade à la « Baie des tout-nus » sur la rivière Rimouski. Un endroit magnifique avec ses roches sédimentaires qui forment des bancs naturels.

Vendredi, le 21 juillet 2023

Aujourd’hui, c’est une journée relax. Un peu de job pour Laurent, un somme pour Catherine, une visite à la ferme pour voir Lili avec Malika. On a ensaché du mesclun et on a rencontré Mélodie et Annie-Claude, les collègues vraiment sweet de Lili.

Mélodie et Annie-Claude
Le somme du capitaine et de Gerbille, la filleule de Capitaine câlin.

Puis, on fini la journée au resto L’Anse aux coques de Ste-Luce-sur-Mer. Mais juste avant, on est allé voir Ariane, la sœur de Charles à l’épicerie.

Demain, on part à 06h00 pour Tadoussac.

Samedi, le 22 juillet

06h21, On quitte Rimouski pour Tadoussac. Je le redis, voir Lilou et Charles était tout simplement merveilleux. Le vent souffle du nord-est à 10-15 noeuds et on file à 6 noeuds contre la marée. Malika dit qu’elle s’est « désamarinée » à force d’être à terre. Laurent est content de réutiliser le pilote automatique et Catherine a fait un peu de mots abeilles. Moi, je blogue 🙂

À l’entrée du Chenal Biquette.

Après 10 heures de navigation, nous avons la toupie du Haut-Fond Prince derrière nous.

Nous entrons à Tadoussac à 18h15, fatigués mais contents de notre traversée.

Dimanche, le 23 juillet

Saguenay 2023, la descente prend fin ici. C’est encore une fois sur une roche de la pointe que j’écris sur le blogue. La brume continue de créer les décors changeants de Tadoussac et le soleil commence à le dissiper.

J’ai eu le privilège de revoir le « chemin qui marche » encore une fois cette année. Au retour, je serai avec Pavlo et Iryna, mes amis d’Ukraine, qui découvriront ce joyau de notre pays.

Merci à Jérémy, à Laurent, Catherine, Lili, Charles, à Malika et à toutes les personnes qui nous ont souri ou parlé au cours de ces 12 jours. Merci aux marsouins, aux phoques, aux goélands, au rorqual, aux bélugas, et aux bouées, rouges, vertes et jaunes. Merci Bonita!