C’était en 2003. Je m’étais abonné à la revue Granta. Un article m’avait particulièrement bouleversé et j’en avais parlé à plusieurs sans que ça fasse de vagues. Il était question du gulf stream et je me souviens d’avoir été surpris de l’explication du phénomène, de son impact sur le climat tempéré de l’Europe et de ce qui arriverait s’il diminuait ou, encore pire s’il s’arrêtait.

On fast forwardd jusqu’à cette semaine et je tombe sur l’article du MIT Technology Report sur le même sujet. Même angoisse! J’en parle à Geneviève. Puis je me demande à quoi servent mes lectures si je ne passe pas à l’action? À quoi ça sert de savoir? C’est comme lire le dictionnaire quand on a cinq ans à quatre heures du matin. Tout seul. Avec les pieds sur la grille de chauffage, jusqu’à temps que je me rendorme. Et que le début de la nouvelle journée me fasse oublier le dernier mot que j’ai vu.