Aujourd’hui, dans Le Devoir, il est question de l’empreinte environnementale des pompes pour l’asthme. Et on y apprend que des «médecins soucieux du climat» demandent un changement réglementaire pour réduire l’impact des HFC qui sont utilisés dans leur fabrication. Content qu’on commence à s’intéresse à la question chez nous et bravo à Alexis Riopel pour son excellent article.

L’Angleterre se penche sur cette question depuis des années et en 2020, un rapport a été publié avec une liste de recommandations afin d’encadrer l’utilisation de ces dispositifs.

Bien sûr, ces recommandations ne font pas l’unanimité et des ajustements devront être faits mais il existe des options aux inhalateurs contenant du HFC qu’il serait facile de considérer pour la majorité des patients comme il se fait en Suède ou seulement 12% des inhalateurs prescrits sont générateurs de gaz à effet de serre.. Tout ce que les médecins auraient à faire, c’est de les prescrire. Puis, il faudrait que l’impact économique soit nul pour le patient, donc que la RAMQ paie la différence de prix entre les deux types d’inhalateurs. Parce que naturellement, ce qui est meilleur pour l’environnement est plus dispendieux. Ce qui devrait être l’inverse…. Mais on s’éloigne. Ce serait un petit changement réglementaire qui aurait un impact somme toute mineur au budget gargantuesque de la RAMQ.

En lisant cet article, je n’ai pas été surpris d’apprendre que nous ne disposions pas de données au Canada sur l’empreinte environnementale du système de soins de santé. Alors que le système de santé anglais «occupe une ligne entière du bilan national de GES». «Si tu savais c’que j’sais, on te montrerait du doigt dans la rue, alors il vaut mieux que tu ne saches rien» disait Léo Ferré. En matière de données, le Canada est triste à mourir. Et là, je n’ai pas parlé des millions de bouteilles en plastique qui sont distribuées en pharmacie annuellement. Pas de données là dessus non plus….

L’année dernière, j’ai publié sur LinkedIn un article du Pharmaceutical Journal sur la question. Comme pour tous mes posts sur l’environnement, celui-ci est passé relativement inaperçu. Sauf pour deux pharmaciens, qui l’ont commenté.

Est-ce que l’article du Devoir va apporter quelque chose? On va suivre. Mais si le passé est révélateur du futur, il faudra du temps avant de voir un changement se produire… Comme les trois ans d’attente pour une spirométrie, l’accès à un professionnel de la santé, ou le remboursement par la RAMQ de la psychothérapie…