«Les révélations des Facebook Papers, une collection de documents
internes fournis au Congrès et à un consortium d’organisations de
presse par la dénonciatrice Frances Haugen, ont réaffirmé ce que les
groupes de la société civile disent depuis des années : l’amplification
algorithmique de Facebook du contenu incendiaire, combinée à son
échec à donner la priorité à la modération du contenu en dehors des
États-Unis et de l’Europe, a alimenté la propagation de discours de
haine et de désinformation, déstabilisant dangereusement des pays
du monde entier.

Mais il manque un élément crucial à l’histoire. Facebook ne fait pas
qu’amplifier la désinformation.


L’entreprise la finance également.


Une enquête du MIT Technology Review, basée sur des entretiens
avec des experts, des analyses de données et des documents qui
n’étaient pas inclus dans les papiers Facebook, a révélé que Facebook
et Google paient des millions de dollars publicitaires pour financer les
acteurs clickbait, alimentant la détérioration des écosystèmes
d’information à travers le monde.


Beaucoup de ces acteurs n’existeraient même pas sans ces
paiements des deux plateformes, et la façon dont ils empoisonnent le
discours public menace de plus en plus la stabilité des sociétés à
travers le monde.»